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Femme où coures-tu ?

Dr. Clarissa Pinkola Estés est une doctorante en psychologie clinique américaine, spécialisée dans les situations post-traumatiques, mais aussi une poétesse, conteuse et peintre.

Cette métisse Américano-Méxicaine, a grandi dans une famille d’immigrée hongrois, dans la tradition oral de ces cultures ethniques, aujourd’hui presque disparue.

De cette enfance dans les champs et la ferme, à côtoyer des personnes qui ne savaient ni lire, ni écrire l’anglais, elle en garde un merveilleux souvenir. Cette éducation qu’elle a reçu petite fille, s’est profondément inscrite dans sa vie de future femme. Devenue psychanalyste elle va utiliser les contes et les histoires pour « soigner » ces patients. Au fil de ses recherches et de sa vie de femme, elle va se rendre compte de la nécessité de transcrire et transmettre tout cet héritage qu’elle a reçu enfant : cela donnera le livre « Femmes qui courent avec les loups : histoires et mythes de l’archétype de la femme sauvage ». Il lui aura fallu à peu près 25 ans pour écrire ce recueil d’histoires et de contes. Elle a du fouiller dans son histoire, demander à ses proches, traverser des pays pour remonter la genèse de chacune de ces histoires, pour en rapporter l’exact transcription, et en étudier ces significations.


Féministe sur l’histoire des femmes, leur conscientisation et leur guérison plutôt que sur la revendication. Elle va chercher tout au long de sa vie et dans son travail, à éveiller, réveiller la « femme sauvage » qui est en chacune de nous et que nous avons laissé mourir.

Mais qu’est-ce que la femme sauvage ? Selon Clarissa Pinkola Estés, qui a inventé ce terme, c’est l’équilibre parfait entre sa masculinité et sa féminité. Plus précisément, lorsque la femme a fait la paix avec son « animus » (le masculin de la femme), la « femme sauvage » peut s’épanouir. On entre alors dans la psyché féminine de la femme.

C’est cette femme sauvage qui est au centre de l’oeuvre de « Femmes qui courent avec les loups ». Comme une injonction à nous re-connecter à nous-mêmes, l’auteure nous explique comment faire pour retrouver nos instincts, notre intuition si longtemps enfoui. Oui elle l’affirme, toute femme est créatrice, artiste et porteuse de vie. Il faut juste qu’elle ré-apprenne à s’écouter, qu’elle se connecte à la nature, aux saisons et à la lune.


Ce livre à la frontière du mysticisme, de la philosophie et des contes, nous emporte dans un voyage au plus profond de nos entrailles. Il nous oblige à nous arrêter un instant et nous demander : mais qui sommes-nous ? que sommes-nous devenues ?


En tant que spécialiste des syndromes post-traumatiques, elle va débuter dans les années 60 son travail auprès de vétérans du Vietnam lourdement blessés, mais aussi auprès d’enfants victimes de la guerre. Dans les années 70, elle va mener des ateliers d’écriture dans les prisons pour hommes et femmes à travers les Etats-Unis. Après être intervenue pendant plusieurs années auprès de familles de victimes de désastres naturels, elle va mettre en place un protocole pour aider les victimes de syndrome post-traumatique. Ce protocole, depuis traduit dans plusieurs langues, lui a permis de venir en aide aux victimes du massacre de Columbia, ainsi qu’auprès des survivants et des familles des survivants du 11/09.


Parallèlement, elle va continuer son travail de psychanalyse et aider les femmes brisées par la vie pour qu’elles retrouvent en elles la force de ce reconstruire, comme les loups : « « (…) les loups même malades, même acculés, même seuls ou effrayés, vont de l’avant. (…) Ils donneront toutes leurs forces pour se traîner si nécessaire d’un endroit à l’autre, jusqu’à ce qu’ils aient trouvé un bon endroit pour guérir et pour revivre. La nature sauvage va de l’avant. Elle persévère. Ce n'est pas quelque chose que nous faisons, c'est quelque chose que nous sommes, de manière innée."


A toutes les femmes qui se sentent faibles, fragiles, diminuées, rabaissées, meurtries, inutiles, celles qui ont été battues, violées, harcelées, manipulées, celles qui se sentent moches, grosses, petites, grandes, fines, sans formes ou avec trop de formes, celles qui ont oublié qu’elles étaient belles, fortes, courageuse et créatrices, je voudrai vous dire ces quelques mots de Clarissa Pinkola Estés :


« J’espère que vous allez laisser les histoires, c’est-à-dire la vie, vous arriver, que vous allez travailler avec ces histoires issues de votre existence - la vôtre, pas celle de quelqu’un d’autre - les arroser de votre sang et de vos larmes et de votre rire, jusqu’à ce qu’elles fleurissent et que vous fleurissiez pleinement à votre tour. C’est là la tâche, l’unique tâche. »


Pendant ce temps moi je repars courir avec les loups…

Tous les extraits cités sont tirés de « Femmes qui courent avec les loups : histoires et mythes de l’archétype de la femme sauvage » de Clarissa Pinole Estés.

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